Ça y est! Tout est prêt ou presque…Votre enfant a enfin obtenu son permis d’études (ou sa lette d’acceptation dans une université canadienne), vous commencer à regarder les cours, les démarches administratives locales, et c’est là que vous vous demandez : mais en fait, et le logement dans tout ça?
Vous pourriez penser à une résidence étudiante de l’université, mais peut-être qu’il ne reste plus de place, que votre enfant n’y est pas admissible, qu’il préfère avoir plus d’indépendance dans un logement autonome où il pourra vraiment profiter de la vie étudiante de Montréal ou Toronto…
C’est donc le moment pour vous de commencer à chercher un appartement en location, sauf si vous préférez investir et acheter un logement directement, pour pouvoir bénéficier des avantages du marché immobilier canadien tout en logeant votre enfant, comme on peut le voir dans les 7 raisons d’investir en immobilier au Canada et les 5 astuces pour investir plus facilement en immobilier au Canada.
Quoi qu’il en soit, la recherche d’appartement dans une ville que l’on ne connait pas, loin de chez soi et à distance, peut s’avérer plus compliquée qu’on ne le pense et surtout demander beaucoup d’énergie et de temps. Surtout lorsqu’on veut s’assurer du confort de son enfant dans un nouveau nid douillet!
Afin de vous faciliter la démarche, je vous parle ici de quelques pièges à éviter lorsqu’on cherche un logement au Canada
1- NE PAS COMPRENDRE LES TERMES DU VOCABULAIRE IMMOBILIER LOCAL
Le premier piège, ou plutôt conseil, dans votre recherche sera de vous familiariser avec le vocabulaire de l’immobilier québécois ou anglais, selon la ville visée. Je parle de piège car si vous ne maîtrisez pas certains termes, il se pourrait bien que vous vous retrouviez avec un logement qui ne correspond pas exactement à ce que vous pensiez!
Ainsi, par exemple, le nombre de pièces d’un logement n’est pas comptabilisé de la même façon qu’en France: alors que vous chercherez un 2 pièces en France pour inclure une chambre fermée et un salon (en plus de la cuisine et de la salle de bain), les Québécois parleront eux d’un 3 ½. Si vous faites l’erreur d’opter pour un 2 ½, vous vous retrouverez alors avec un studio/loft sans pièce séparée.
De même, les étages ne sont pas comptabilisés de la même façon qu’en France : ne vous étonnez pas de vous retrouver au rez-de-chaussée si vous choisissez un logement au 1er étage. En effet, le décompte des étages commençant au sous-sol, le premier étage correspond généralement au rez-de-chaussée.
Enfin, pour être sûrs de bien comprendre les annonces, il vous faudra aussi savoir décrypter les termes qui concernent les inclusions et exclusions : hydro, assurance locataire, locker etc
2- NE PAS ÊTRE ASSEZ RÉACTIF
Une fois que vous maîtrisez mieux le vocabulaire local, et avant de vous lancer dans vos recherches, je vous recommande aussi de regrouper tous les documents qui constitueront votre dossier, que vous enverrez au propriétaire ou au gestionnaire du logement une fois que vous aurez trouvé la perle rare.
En effet, il faut savoir que le marché de la location est très rapide, que ce soit à Montréal ou à Toronto. Il faudra donc être très réactif pour avoir une chance d’envoyer votre application avant les autres nombreux candidats. D’ailleurs, chaque année, plusieurs locataires se plaignent du manque de logement, et n’arrivent pas à déménager en temps voulu.
Avoir un dossier complet incluant tous les documents nécessaires sera donc un atout lorsque le propriétaire devra choisir son locataire, cela vous mettra en position de force face à la compétition.
Une fois votre dossier prêt, il faudra aussi être très réactif pour contacter les annonces, prévoir des visites rapidement et envoyer votre application dans la foulée. Cela suppose donc aussi d’être sûr de votre choix après les visites, sans perdre de temps.
Évidemment, cela peut sembler assez hasardeux de signer pour un logement que vous aurez vu uniquement via une visite en virtuel ou sur photos, à cause de la distance.
C’est pourquoi avoir une personne de confiance sur place qui fera les visites pour vous en personne pourrait vous aider, de façon à prendre une décision réfléchie rapidement.
3- NE PAS CONNAITRE LES RÈGLES LOCALES DU MARCHÉ IMMOBILIER
Comme on vient de le voir, une connaissance du marché local est nécessaire afin de mettre toutes les chances de son côté pour trouver le meilleur logement possible.
Une connaissance des règles locales en matière de location est aussi indispensable afin de s’assurer de ne pas faire affaire avec des propriétaires peu scrupuleux. Il est important de savoir, par exemple, que les propriétaires n’ont pas le droit de vous obliger à payer un dépôt de garantie* (en vous demandant de payer jusqu’à 3 mois en avance) ou des chèques postdatés, qu’ils n’ont pas le droit non plus de vous demander votre NAS (numéro d’assuré social) et que certains propriétaires peuvent demander que le locataire soit assuré en cas de loyers impayés (l’assurance est à payer par le locataire).
Enfin connaître les règles locales concernant les baux, les dates et inclusions possibles, les différentes façons de prévoir un départ anticipé d’un logement en cours de bail (avec la sous location ou la cession de bail par exemple) sont d’autres informations importantes qui vous permettront de mieux choisir le logement, savoir quand vous devez commencer à faire vos recherches et ne pas vous sentir coincés si jamais votre enfant doit déménager plus tôt.
A l’inverse, vous devriez aussi bien connaitre vos droits en tant que locataire, afin que votre enfant ne risque pas de faire face à une éviction frauduleuse, de la part d’un propriétaire qui reprendrait le logement de façon illégale. A titre d’exemple, dans le quartier de La Petite-Patrie à Montréal, 40% des cas de reprise et d’éviction étaient frauduleuses en 2020. *
Malheureusement, sans une bonne connaissance de la législation en vigueur localement, vous pourriez devenir des proies pour des propriétaires négligents ou malfaisants, qui n’hésiteront pas à vous demander de payer des montants illégaux ou qui ne répondront pas à leurs obligations.
4- NE PAS RECONNAITRE LES FRAUDES
La question des propriétaires peu scrupuleux nous amène à envisager une autre situation, bien plus dangereuse encore : celle des fausses annonces et des fraudes! Comme dans toute grande ville, Montréal et Toronto ne sont pas à l’abri des arnaqueurs qui n’hésitent pas à profiter de la forte demande locative dans ces villes pour soutirer de l’argent à des locataires prêts à sauter sur ce qui semble être des opportunités en or, et qui s’avèrent n’être que des arnaques*. Ainsi en 2019, près de 700 signalements d’arnaques liées à la location d’un logement ont été faits au Canada, et près de 1000 en 2020! *
Les arnaqueurs visent d’ailleurs particulièrement les étudiants étrangers et les nouveaux arrivants via des annonces en ligne, car il s’agit là d’une clientèle vulnérable ne connaissant pas les règles du marché local. *
Si vous avez commencé vos recherches, vous êtes peut-être déjà tombés sur des annonces dans lesquelles le prix du loyer est vraiment attractif et le propriétaire est particulièrement arrangeant, jusqu’au moment où il vous demande de lui envoyer de l’argent car il n’est pas sur place et ce, avant de vous remettre les clés. Une autre arnaque connue consiste à mettre en ligne plusieurs fois la même annonce d’un logement, alors qu’on n’en est pas le propriétaire, et de le promettre à plusieurs candidats, qui auront tous payés un acompte pour le réserver et se retrouveront le bec dans l’eau au moment d’emménager…en même temps que 5 autres personnes! *
Malheureusement ce type d’arnaques et spams sont de plus en plus fréquents, aussi bien à Montréal qu’à Toronto, et il est donc indispensable de les reconnaître et de ne surtout pas donner suite. Ici encore, demander à une personne locale de confiance de visiter en personne le logement, de rencontrer le propriétaire ou le gestionnaire, permet d’être sûr d’éviter ce piège.
Vous l’aurez compris, rechercher et signer un appartement à distance nécessite une certaine préparation qui vous fera gagner du temps, tout en vous donnant plus de chances de réussite et surtout vous évitera de tomber sur des arnaqueurs ou des propriétaires malhonnêtes.
En plus des connaissances, faire affaire avec une personne présente au Canada, qui connait les règles du marché et pourra se déplacer en personne pour visiter et rencontrer les propriétaires, pourrait être la façon la plus sûre de trouver la perle rare en toute sécurité!
C’est bien joli tout ça me direz-vous…mais vous ne connaissez personne au Canada, et vous ne savez pas par où commencez vos recherches?
Pas de panique, il vous suffit de trouver…un Guide Immo!
Sources :
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